« Touchez-moi et regardez »

Le Ressuscité se manifeste aux disciples et demande à manger

Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os comme vous constatez que j’en ai. »

Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds.

Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? »

Ils lui présentèrent une part de poisson grillé qu’il prit et mangea devant eux. 

Évangile selon Luc 24, 39-43

Où voir cette mosaïque ?

Le Cénacle
Promenade Charles-Martin 17, 1208 Genève

Bus 5, 21, 25, 61 – Arrêt « Rieu »
Tram 12 – Arrêt « Amandolier »

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La mosaïque se trouve à gauche de la Maison de Maître lorsque vous la regardez de face, depuis le parking du Cénacle.

En méditant la mosaïque...

Je suis attiré par les regards interrogateurs des trois personnages de droite. On dit d’eux qu’ils sont disciples de Jésus. Je partage leur étonnement. La mort violente de Jésus et sa disparition dans le tombeau, semble avoir définitivement effacé toute possibilité de revoir leur maître et ami. N’est-ce pas un leurre qui se présente à eux, une méprise, une erreur sur la personne ? Leur sera-t-il possible de dire ‘nous avons vu Jésus ressuscité’ sans mentir ?

Il y a entre la chair du Jésus crucifié-mort-et-enterré et la chair du Jésus ressuscité un abîme vertigineux. Les yeux des disciples doivent s’habituer à voir les plaies et leurs oreilles prendre le temps d’intérioriser les paroles entendues : « c’est bien moi… touchez moi… regardez… ».

Le familier et l’hospitalier qui partageait les mêmes plats que ses disciples, l’homme aux paroles bouleversantes, le fragile et le non violent, apparaît après sa mort. Laissons du temps aux disciples pour que leurs yeux s’adaptent à la réalité d’un ressuscité, avec ses plaies qui ne sont pas effacées.

Et puis, ceux qui l’ont connu avant sa mort le disent, avec Jésus de Nazareth, rien de nouveau ne peut s’accomplir sans un repas, car ce Jésus-là, il a toujours une petit faim !

Michel Colin, adjoint du Vicaire épiscopal